L’ostéopathie : Qu’est ce que c’est ?
L’ostéopathie animale est une approche de soin manuelle visant à déterminer puis à traiter les pertes de mobilités. Ces pertes de mobilités sont liées à des dysfonctionnements de plusieurs systèmes corporels : musculo-squelettique, crânien, viscéral, liquidien…
Cette médecine alternative étudie le corps dans son ensemble : c’est une médecine holistique.
Pour rétablir l’équilibre de l’animal, l’ostéopathie s’appuie sur des grands principes de base et sur les connaissances physiologiques, anatomiques, biomécaniques et pathologiques de l’espèce.
Il faut garder en mémoire que l’ostéopathie ne remplace pas la médecine vétérinaire classique mais ces médecines peuvent travailler ensemble.
Article R-243-6 du CRPM
“ Pour l'application du 12° de l'article L. 243-3, on entend par “ acte d'ostéopathie animale ” les manipulations ayant pour seul but de prévenir ou de traiter des troubles fonctionnels du corps de l'animal, à l'exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques. Ces manipulations sont musculo-squelettiques et myo-fasciales, exclusivement manuelles et externes. Pour la prise en charge de ces troubles fonctionnels, les personnes réalisant des actes d'ostéopathie animale effectuent des actes de manipulations et mobilisations non instrumentales, directes et indirectes, non forcées.”
Déroulement d’une consultation
1- Lors de la prise de rendez-vous, nous discuterons ensemble du motif de la consultation. Cette étape permet de savoir si votre animal peut bénéficier d’une séance d’ostéopathie ou bien si il faut le référer à un vétérinaire ou une autre approche de soin (exemple : dentisterie équine, maréchalerie). Des vidéos, photos peuvent être demandées en cas de doutes.
2- Si l’animal est apte à la consultation d’ostéopathie, j’effectuerai un examen clinique, puis dynamique. Cela me permettra d’obtenir des informations détaillées sur son schéma corporel.
3- Ensuite, l’examen palpatoire me permettra de déceler différentes tensions musculaires, des zones de chaleurs ou de fraîcheurs. S’en suivra les tests de mobilités des différentes structures du corps permettant de m’orienter sur un diagnostique ostéopathique.
4- Avec accord du propriétaire, un traitement ostéopathique sera mis en place en fonction de la chaîne dysfonctionnelle. Après le traitement, un temps de repos et des exercices peuvent être conseillés.
5- Un compte rendu est effectué après la consultation et est envoyé par mail au propriétaire ou à la personne en charge de l’animal.
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L’ostéopathie s’intéresse au patient dans sa globalité, c’est à dire qu’on ne va pas seulement s’intéresser à une région. Le dérèglement d’une de ces structures peut affecter l’ensemble et peut causer des désordres à proximité comme à distance.
Cette thérapie holistique comprend la sphère ostéo-articulaire, viscérale, crânienne, musculaire, tissulaire.
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Toutes les parties et structures du corps sont liées, on dit que “le corps est un tout”.
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Le corps a la capacité de retrouver un équilibre à la suite de perturbations, et a en lui les moyens de s’autoguérir de par sa physiologie, sa capacité d’adaptation et sa structure. Le praticien en ostéopathie donne les moyens à l’organisme de retrouver un nouvel équilibre.
C’est le principe de l’homéostasie.
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Ce fondement est intimement lié avec celui de l’unité du corps. La structure et la fonction sont interdépendantes, si la structure est endommagée, alors sa fonction sera mal exécutée.
Pour qu’un organe ou qu’une structure remplisse sa fonction, il doit être intègre dans sa mobilité et sa motilité.
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La circulation sanguine assure l’intégrité, la purification de l’organisme et garantit l’homéostasie. Andrew Taylor Still disait que le sang est la source des substances nécessaires à maintenir l’immunité du corps pour lutter contre les maladies.
Les principes de l’ostéopathie
Les techniques de traitement
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Cette approche développe deux types de techniques : structurelle et fonctionnelle. Elles agissent directement ou indirectement sur les propriocepteurs permettant ainsi la détente musculaire.
On cherchera à traiter principalement la structure du corps, c’est à dire le squelette axial et appendiculaire. On sollicitera la mobilité de chaque segment osseux, soit dans le sens de la restriction, soit dans le sens de la dysfonction.
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Cette approche est basée sur les flux d’informations échangées entre les cellules du corps par l’intermédiaire des tissus du corps. Ces techniques reposent sur le principe de mémorisation des informations et de ce fait, pourront venir traiter tout autant une articulation qu’un tissu.
Les fascias sont constitués de cellules et d’une matrice extra-cellulaire, reliant toutes les parties du corps, de la peau jusqu’à l’os.
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Cette approche a été initiée par William Sutherland. Elle met en évidence le concept ostéopathique qui dit que la structure gouverne la fonction.
Cette pratique vient travailler sur la mobilité des os du crâne, les jonctions inter-osseuses, les sutures crâniennes mais aussi sur des structures plus internes comme les méninges, le thalamus, l’hypothalamus, le cerveau et par ce biais sur le liquide céphalorachidien (LCR) et le mouvement respiratoire primaire (MRP).
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Cette approche a été initiée par Andrew Taylor Still et développée par McConnell, William Sutherland, John Littlejohn ou Jean-Pierre Barral en France.
L’ostéopathie viscérale fait intervenir des techniques fasciales, myotensives, d’induction et de rebond.
Les organes sont constamment en mouvement, possédant une mobilité et une motilité propre.
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